“İnsanların sahip oldukları bilgiler içinde en fazla yararlı ve en az ilerlemiş olanı,insan hakkındaki bilgi gibi görünüyor;Delphes tapınağındaki yazıtın(Kendini tanı)tek başına ahlakçıların bütün iri kitaplarından çok daha önemli ve güç bir temel kural içerdiğini söylemeye cesaret ediyorum.Çünkü insanlar kendilerini tanımaya başlamazsa,insanlar arasındaki eşitsizliğin kaynağı nasıl bilinebilir. ” (Cenevre'li,mesleksiz,işsiz,parasız ve hiçbir toplumsal estate ile bağlantısı olmayan Rousseau)
29 Eyl 2010
L’Ontologie politique de Martin Heidegger
Le discours philosophique, comme tout autre forme d’expression, est le résultat d’une transaction entre une intention expressive et la censure exercée par l’univers social dans lequel elle doit se produire. Ainsi, pour comprendre l’œuvre de Heidegger dans sa vérité inséparablement philosophique et politique, il faut refaire le travail d’euphémisation qui lui permet de dévoiler en les voilant, des pulsions ou des phantasmes politiques. Il faut analyser la logique du double-sens et du sous-entendu qui permet à des mots du langage ordinaire (Fürsorge par exemple) de fonctionner simultanément dans deux registres savamment unis et séparés. Mettre en forme philosophique, c’est aussi mettre des formes politiquement : c’est présenter sous une forme philosophiquement acceptable, en les rendant méconnaissables, les thèmes fondamentaux de la pensée des “ révolutionnaires conservateurs ”. C’est donc à condition de reconstruire les différentes variantes de la vision du monde qui s’exprime crûment chez les essayistes de l’Allemagne de Weimar et la logique inséparablement intellectuelle et sociale du champ philosophique qui est le véritable opérateur de la transmutation de l’humeur völkisch en philosophie existentielle, que l’on peut comprendre l’ontologie politique de Martin Heidegger sans opérer les clivages trop commodes entre le texte et le contexte, ou entre le recteur nazi et le “ berger de l’Être ”.