L'histoire d'une petite fille, Simone, 10 ans, qui vient de perdre son
père et imagine qu'il lui parle, du haut de l'arbre, un flamboyant, du
jardin de la famille. Sa mère se prend au jeu, elle-même très affaiblie
par cette perte, et se met également à parler avec l'arbre. Son regard
d'adulte la met toutefois à distance de l'invention de sa fille, ce que
celle-ci prend comme une trahison. Car pour Simone, très lucide malgré
les apparences, ces discussions avec le père sont le moyen de faire son
travail de deuil.
Avec une éblouissante finesse, Judy Pascoe réussit à restituer dans L'Arbre du père
ce parcours de vie des yeux d'une enfant, qui s'exprime à la première
personne, avec celui de l'adulte qu'elle est devenue, capable d'analyser
son comportement dans la souffrance, et celui de son entourage. On
perçoit comme une auto-analyse dans ce texte, qui se présente pourtant
comme un conte fantastique, où les racines de l'arbre poussent au rythme
de la colère du père, où une branche " langue de vipère " vient se
coucher dans le lit à côté de la mère, marque de la jalousie du père et
de la culpabilité de la mère qui se raccroche à la vie en laissant
naître un amour avec un autre homme.
La profondeur du discours n'exclut pas l'humour, bien au contraire, qui
devient même grinçant pour décrire les visites impromptues des vieilles
dames du quartier, comparées à des " fourmis soldats ".
Le
plus émouvant est peut-être de voir grandir Simone sous nous yeux, et
d'apprendre avec elle que c'est de sa douleur qu'est née sa vie
d'adulte.
“İnsanların sahip oldukları bilgiler içinde en fazla yararlı ve en az ilerlemiş olanı,insan hakkındaki bilgi gibi görünüyor;Delphes tapınağındaki yazıtın(Kendini tanı)tek başına ahlakçıların bütün iri kitaplarından çok daha önemli ve güç bir temel kural içerdiğini söylemeye cesaret ediyorum.Çünkü insanlar kendilerini tanımaya başlamazsa,insanlar arasındaki eşitsizliğin kaynağı nasıl bilinebilir. ” (Cenevre'li,mesleksiz,işsiz,parasız ve hiçbir toplumsal estate ile bağlantısı olmayan Rousseau)