Chez les Kazanci, Turcs d’Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l’amour et parlent avec les djinn, tandis que les hommes s’envolent trop tôt - pour l’au-delà ou pour l’Amérique, comme l’oncle Mustafa. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux Etats-Unis dans les années 20, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l’indignation générale. Quand, à l’âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d’où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L’amitié naissante d’Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la ” bâtarde “, va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés. Avec ses intrigues à foison, ses personnages pour le moins extravagants et l’humour corrosif qui le traverse, La Bâtarde d’Istanbul pose une question essentielle : que sait-on vraiment de ses origines ? Enchevêtrant la comédie au drame et le passé au présent, Elif Shafak dresse un portrait saisissant de la Turquie contemporaine, de ses contradictions et de ses blessures.
COTE: [FRA-L] [SHAF-38761]
(319 sayfa)
“İnsanların sahip oldukları bilgiler içinde en fazla yararlı ve en az ilerlemiş olanı,insan hakkındaki bilgi gibi görünüyor;Delphes tapınağındaki yazıtın(Kendini tanı)tek başına ahlakçıların bütün iri kitaplarından çok daha önemli ve güç bir temel kural içerdiğini söylemeye cesaret ediyorum.Çünkü insanlar kendilerini tanımaya başlamazsa,insanlar arasındaki eşitsizliğin kaynağı nasıl bilinebilir. ” (Cenevre'li,mesleksiz,işsiz,parasız ve hiçbir toplumsal estate ile bağlantısı olmayan Rousseau)