Je suis amour des pieds à la tête
amour : voir, penser, comprendre,
amour : voir, penser, comprendre,
amour : l’enfant qui naît, la lumière qui avance,
amour : accrocher une balançoire aux étoiles,
amour : tremper l’acier avec mille peines.
Je suis communiste,
je
suis amour des pieds à la tête…
J’ai traduit le poème en russe, pour Anouchka et
Maroussa.
Ismail allume sa cigarette
au feu de la mienne :
— Un beau
poème, me dit-il, puis il se lève, il ouvre la fenêtre, le soleil
pénètre dans la pièce :
— La vie est belle, mon vieux,
dit-il.
COTE: [FRA-L] [HIKM-38884]
(183 pages)
[Actuellement en prêt (K.S.), retour le 20 mars r 2010]
Article Larousse
Nazim Hikmet Ran, dit Nazim Hikmet
Nazim Hikmet Ran, dit Nazim Hikmet
Écrivain turc (Salonique 1902 –
Moscou 1963).
Fils
d'un haut fonctionnaire, également directeur de journal, il abandonna
ses études supérieures à l'École navale pour raison de santé et partit,
à 19 ans, pour Moscou, où, tout en étudiant
la sociologie et l'économie, il connut le futurisme,
Maïakovski, Eisenstein, Meyerhold. Cette période (1922-1925) sera
déterminante et pour sa vision du monde
et pour sa poésie. Selon les circonstances de son engagement de
militant communiste, sa création littéraire connaît différentes phases.
Après avoir employé le hece (vers syllabique), il devient, sous
l'influence de Maïakovski, le plus grand représentant turc du vers libre (la Joconde et Si Ya-U,
1929). Tour à tour condamné, emprisonné, libéré, il publie un roman en
vers (Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé ?, 1932), suivi de Lettres
à Taranta Babu (1936) et de l'Épopée du Cheikh Bedreddine
(1936), avant d'être réincarcéré de 1938 à 1950 : au cours de sa
détention à la prison de Brousse, il écrit une sorte de chronique du peuple turc (De l'espoir
à vous faire pleurer de rage – Lettres de prison, publié en 1968),
où l'évocation de l'épreuve
individuelle l'emporte sur l'expression idéologique. Avec Paysages
humains de mon pays (1965-1967), composé à la prison de Brousse
entre 1942 et 1945, c'est la « géographie
de l'âme » que le poète tente d'élaborer à travers l'évocation
des luttes pour la survie et l'indépendance nationales en 1919-1922 et
de la peinture de la vie quotidienne
d'un pays livré à la misère et à l'oppression, en utilisant un
vers libre qui enveloppe dans un souple mouvement narratif le destin
collectif des obscurs héros de tous les jours. À partir de 1950, alors
qu'il séjourne en U.R.S.S., il écrit des récits de voyage et évoque ses
liens avec son pays natal, sous une forme
poétique très inspirée par le surréalisme (C'est un dur
métier que l'exil, 1957 ; le Nuage amoureux, 1962 ; les
Romantiques, 1964). Il a laissé aussi des pièces de théâtre (le
Crâne, 1932 ; Ivan Ivanovitch a-t-il existé ?, 1956).
Longtemps considéré comme un auteur maudit, il a été réintégré dans le
panthéon littéraire en 2001 et figure désormais au programme des lycées
en Turquie.
Nâzim Hikmet (1902-1963) est
sans conteste le plus grand poète turc du XXe siècle. Son engagement
politique le conduira eu URSS dans les années vingt. De retour eu
Turquie, ses prises de position contre
l'injustice sociale lui vaudront d'être condamné à
l'emprisonnement pendant de nombreuses années. Il mourra en exil à
Moscou.
http://www.francopolis.net/Vie-Poete/nazimhikmet.htm