21 Kas 2010

Âge de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives

En se fondant sur l'étude de groupes de chasseurs-cueilleurs et d'agriculteurs sur brûlis,
M. Sahlins reprend à l'économiste russe A. Chayanov
la notion de " mode de production domestique " (désignant le sous-emploi volontaire de la force de travail chez les paysans)
pour lui donner un autre sens :
si les sociétés les plus " primitives " restreignent leur production, c'est parce qu'elles savent limiter leurs besoins.
D'un strict point de vue économique, elles vivent dans l'abondance, puisqu'elles jouissent de beaucoup de temps libre.
Cette démonstration a fait couler beaucoup d'encre,
car elle renverse la vision spontanément misérabiliste que nous avons des sociétés technologiquement peu développées.
Curieusement, elle n'a pas été sérieusement réfutée depuis.

18 Kas 2010

Taş Devri Ekonomisi

Marshall Sahlins'in Taş Devri Ekonomisi, antropolojide çığır açan eserlerden birisidir. Eser ilk baskısından 38 yıl sonra ilk kez Türkçe yayımlanıyor. Taş Devri Ekonomisinin iki temel teziyle özgürlükçü antropolojinin kurucu eserlerinden biri olduğu söylenebilir. 

Birincisi,  
ilkel toplumların, burjuva iktisat teorisinin mantığıyla ele alınamayacağıdır. 

İlkel toplumlar, sınırsız ihtiyaçlara ve azami ölçüde tatmin edilmeyi bekleyen çıkarlara sahip bireylerden oluşmazlar. Taş Devri insanları, sınırlı tuttukları ihtiyaçlarını doğanın imkânlarıyla karşılamayı öğrenmişlerdir. Mütevazı yaşam standartlarına karşın, modern insana göre daha az çalışıp bolluk içinde yaşamışlardır. 

O halde uygarlığın insanlara daha yüksek bir refah sağladığı görüşü bir hayli tartışmalıdır. Sahlinse göre, Avrupa-merkezli bakış açısı ve tanımlarla ilkel toplumların dinamiklerini keşfetmek mümkün değildir. 

Kitabın ikinci tezi ise, 
Aydınlanma düşüncesinin devlete dair görüşünün yanlışlığıdır. Hobbestan bu yana filozoflar, grupların sürekli birbirleriyle çatışmadan barış içinde yaşayabilmesi için devletin zorunlu olduğu görüşünü savunmuşlardır. Sahlins, farklı topluluklar arasında barışı sağlayan faktörün, hediye değiş tokuşu ve ticaret olduğunu savunur. Hediye alıp verme ve ticari mübadele, karşılıklı bir güven tesis eder, kalıcı ilişkiler ve ittifaklar kurulmasını sağlar. Yabancının aynı zamanda düşman sayıldığı ilkel topluluklar arası ilişkiler, devlete gerek olmaksızın, ticaret diplomasisi sayesinde barışçı bir nitelik kazanabilmiştir. Taş Devri Ekonomisi, geleceğe dönük perspektifler sağlayan az sayıdaki antropoloji kitabından birisidir.

17 Kas 2010

Tanrıların Doğuşu, İşler ve Günler

Olympos dağının musa'ları,
Zeus'un adaletini söyleyin, ya da söyletin bana;
Esinleyin beni, çünkü kardeşim perses'e kimi gerçekleri açımlamak istiyorum.

Dünyada iki tür kavga vardır:
biri insanı çalışmaya iter, öbürü adaletsizliğe.
ikinci yoldan giden birinciyi hor görür:
vaktini davalarla geçirip çalışmaz.
oysa çalışma insan için doğa yasasıdır,
zeus'un koyduğu yasalardan kaçınılmaz,
prometheus efsanesi buna örnektir.

çalışmayan haksızlığa, ölçüsüzlüğe başvurmak zorunda kalır,
bunun sonuçları ise insanlığı yıkıma götürür:
soylar efsanesi kanıttır. 

Hak ve ölçü dışına çıkmamak insan için baş kuraldır,
yalnız hayvanlar uymaz bu kurala.
kral - yargıçların ve perses'in kulaklarına küpe olsun bu sözler:
haksızlık yolu suç yoludur, suç işleyen cezasını bulur
ben sana söylüyorum, kardeşim perses, aklını başına topla.
kötü yolundan dön, gel kendini çalışmaya ver.
çalışmanın doğru yolu yordamını öğrendin mi, kolay olur, çalışma insana saygınlık ve zenginlik sağlar 
ama nasıl çalışacağını bilmeli insan,
gel sana kendi bilgi ve görgülerime dayanarak öğreteyim bunu.
önce genel kurallar:
komşularınla iyi ilişki kur,
tutumlu ve ölçülü ol,
aşırılıktan sakın,
her işi zamanında yap;
tarım işlerine elverişli mevsimler şunlardır;
denizciliğe elverişli aylar ve günler şunlardır;
evlenme çağı da şudur.
dinsel kurallara saygılı ol,
gelenek ve görenekçe saptanmış töreleri uygula ve uğurlu uğursuz günleri bilerek davran .
böyle yaptın mı mutlu olursun.

5 Kas 2010

Les travaux et les jours

" Le père ne sera plus uni à son fils, ni le fils à son père, ni l'hôte à son hôte, ni l'ami à son ami ; le frère, comme auparavant, ne sera plus chéri de son frère ; les enfants mépriseront la vieillesse de leurs parents. Les cruels ! ils les accableront d'injurieux reproches sans redouter la vengeance divine. Dans leur coupable brutalité, ils ne rendront pas à leurs pères les soins que leur enfance aura reçus ...

3 Kas 2010

La Nature humaine: une illusion occidentale

Depuis plus de deux mille ans, 
ceux qu’on appelle les «Occidentaux» ont toujours été hantés par le spectre de leur nature:
à moins de la soumettre à quelque gouvernement,
la résurgence de cette nature humaine cupide et violente livrerait la société à l’anarchie.  
La théorie politique de l’animal sans foi ni loi
a souvent pris deux partis opposés:  
ou bien la hiérarchie, ou bien l’égalité; ou bien l’autorité monarchique, ou bien l’équilibre républicain;
ou bien un système de domination idéalement capable de mettre un frein à l’égoïsme naturel des hommes grâce à l’action d’un pouvoir extérieur, ou bien un système auto-régulé où le partage égal des pouvoirs et leur libre exercice parviendraient à concilier les intérêts particuliers avec l’intérêt commun. 

Au-delà du politique, nous trouvons là un système métaphysique totalisant qui décrit un ordre naturel des choses: on retrouve en effet une même structure anarchique originaire entre des éléments qu’on ordonne soit à l’aide d’une hiérarchie, soit par l’égalité; ce système vaut aussi bien pour l’organisation de l’univers, que pour celle de la cité, et intervient même dans la conception de la santé du corps humain.

Il s’agit d’une métaphysique propre à l’Occident, car la distinction entre nature et culture qu’elle suppose définit une tradition qui nous est propre, nous démarquant de tous les peuples qui considèrent que les bêtes sont au fond des êtres humains, et non que les humains sont au fond des bêtes. Pour ces derniers, il n’est pas de «nature animale» que nous devrions maîtriser.

Et ils ont raison, car l’espèce humaine telle que nous la connaissons, l’homo sapiens, est née il y a relativement peu de temps dans une histoire culturelle de l’homme beaucoup plus ancienne. La paléontologie en témoigne:   
nous sommes, nous aussi, des animaux de culture; notre patrimoine biologique est déterminé par notre pouvoir symbolique.
Notre esclavage involontaire aux penchants animaux est une illusion ancrée dans la culture.
Je m’inscris en faux contre le déterminisme génétique, si en vogue aux États-Unis aujourd’hui, et qui prétend expliquer la culture par une disposition innée de l’homme à rechercher son intérêt personnel dans un milieu compétitif.

Cette idée est soutenue par les «sciences économiques» qui considèrent que les individus ne cherchent qu’à assouvir leurs désirs par un «choix rationnel», sans parler des sciences du même acabit, et pourtant si populaires, comme la psychologie évolutionniste et la sociobiologie qui font du «gène de l’égoïsme» le concept fourre-tout de la science sociale.
Mais, comme Oscar Wilde le disait à propos des professeurs, l’ignorance est le fruit d’une longue étude.  

Oubliant l’histoire et la diversité des cultures, ces fanatiques de l’égoïsme évolutionniste ne remarquent même pas que derrière ce qu’ils appellent la nature humaine se cache la figure du bourgeois. À moins qu’ils ne célèbrent leur ethnocentrisme en prenant nos us et coutumes pour des preuves de leurs théories du comportement humain. Pour ces sciences-là, l’espèce, c’est moi.
Prétendre que la méchanceté innée de l’homme est propre à la pensée occidentale va aussi à l’encontre du discours dominant, j’entends par là le postmodernisme et son désir d’indétermination. Cette affirmation doit être nuancée. On pourrait tout aussi bien trouver des idées similaires dans d’autres systèmes étatiques qui aspirent à contrôler leurs populations, par exemple dans la pensée confucéenne, où l’hypothèse selon laquelle l’homme est bon par nature (Mencius) ou capable par nature de faire le bien (Confucius) côtoie l’hypothèse inverse, celle de la méchanceté naturelle de l’homme (Hsün Tzu).

Et pourtant, je pense que de toutes les traditions, pensée chinoise incluse, la tradition occidentale est celle qui méprise le plus l’humanité et la misérable cupidité originelle de notre nature, en soutenant que la nature s’oppose à la culture.
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